Eh oui !
L'histoire totalement effrayante d'un homme qui a affronté un stylo quand il était petit. Malheureusement, bien qu'il ait survécu à notre grand désespoir, il a également décidé d'écrire.
Que ce soit pour traiter de philosophie, de jolies femmes, de récits farfelus, ou simplement pour dire des conneries, sa plume (bien qu'il ne soit pas un oiseau) sera mis à rude contribution.
Tout ceci dans un ballet explosif et subversif de lettres, de mots, et de phrases mélangés pour donner un cocktail psychédélique mais néanmoins épique.

mardi 19 juillet 2011

Jérémie Tyger, l'Homme ! - Partie 2 (ou le récit d'un pétage de tronche d'anglais raconté par un fan d'horloge)

Comme je vous ai manqué, mes p'tits loups.

Près de 3 mois m'auront séparé de mon blog fétiche et de mes admirateurs lubriques.

Cela aura été dur pour moi, qui dut survivre plus de 4 semaines sans Internet (et tous les plaisirs sauvages et outrageusement pas obscènes pour un sou cachés sous la Toile), mais je vous retrouve enfin.

Sinon, histoire de cesser de parler de moi quelques instants : quoi de neuf dans ma vie depuis mon absence tragique ?

Eh bien pas grand chose, si ce n'est que j'ai compris que l'amour est un esprit sournois et cruel, que le chamanisme c'est funky, et mes amies Facebook sont pour la plupart de véritables bombes sexuelles ultra hot !
Et Sagem ! (huhu, blague téléphonique !)

Mais vous savez ce qui, en plus de mon retour fracassant, va vous faire mouiller telle la fontaine de Trevi (Rome un jour, Rome toujours !), mes chères et charmantes amantes inconnues, et vous faire bander comme des taureaux suicidaires, mes beaux barbus de passage ?

C'est bel et bien la suite des aventures du magnifique, unique, et [choissisez n'importe quel terme se terminant en -ique] Jérémie Tyger !

Les fans hystériques crient de toute leur force en courant à travers la pièce tels des singes furibards.



Un peu comme ça, ouais...


Bon, n'allons pas faire tarder le plaisir plus longtemps.
Et laissons place à l'histoire ! Avec un grand H ! Comme dans Halle Berry (qui n'est pas la soeur de Blueberry mais son coach de danse, rappelons-le !)
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Un an plus tard.

N’en pouvant plus, il finit par éjaculer, laissant la femelle nasilleuse derrière lui se ressaisir après ce moment aussi intense qu'éphémère.
Jérémie Tyger, on ne le dira jamais assez, est un homme extraordinaire et incomparablement sensationnel.
Aussi, en tant qu'être humain distingué et incroyablement remarquable, l'idée de s'extasier devant le paysage du canal de Bourgogne au petit matin avec un bol de céréales dans les mains lui paraîtrait absurde à côté de, par exemple, l'idée de s'extasier devant le spectacle grivois de deux canards en plein acte sexuel sur le canal de Bourgogne au petit matin avec un bol de céréales dans les mains.
De ces céréales, Jérémie n'en retint pas le nom. Mais ça, il s'en fichait car il avait faim et souffrait de toute manière d'une horrible migraine.
Il pensait que l'air de l'extérieur et la vue du Soleil levant lui ferait du bien. C'eut de l'effet avec le premier, mais beaucoup moins avec le second puisque ses yeux durent se rétracter dans leurs orbites devant la lumière agressive du bel astre solaire, encore bien en forme malgré son âge.
La migraine, pourtant, s'atténua peu à peu.
Depuis le temps qu'il faisait des soirées de ce genre, Jérémie pensait avoir développé une forme d'immunité contre les gueules de bois et les divers effets néfastes de l'alcool sur son organisme hors du commun.
Eh bien non !
Pendant plusieurs minutes, Jérémie hésita longtemps à propos d'aller congédier les demoiselles avec qui il avait fait des choses assez peu gratifiantes pour l'ensemble de l'espèce humaine (bien que terriblement ludiques sur le plan sexuel quand on y repense) durant la nuit d'hier.
Ou bien la nuit d'avant-hier plus la journée d'hier toute entière d'après l'horloge de Jérémie, qui devait avoir un petit problème selon lui.
Sauf que son horloge ne pouvait pas se tromper car elle n'a été acquise que durant le mois dernier et qu'elle est si efficace qu'elle a été nommée « Meilleure horloge de l'année 2013 » par le magazine “Hors loges et en scène !“, le seul magazine de presse à traiter, à la fois, de l'horlogerie et du théâtre.
Toutefois, cela aurait presque tendance à ne pas expliquer pourquoi il découvrit, en plus des jolies et plantureuses touristes écossaises qu'il aborda un jour plus tôt (ou le jour d'avant si l'on se réfère à l'horloge indéfectible de Jérémie), à peu prés une dizaine d'autres inconnus totalement nus et endormis dans le salon de sa péniche.
Ceci étant le point qui le faisait hésiter.
Jérémie, en bon séducteur qu'il était, savait séduire des femmes.
Et bien sur, il savait d'autant plus comment congédier ses conquêtes une fois sa chasse terminée, avec tout le respect envers la gent féminine qui allait avec.
En revanche, ce qu'il ne savait pas faire (et ce genre de choses sont tellement rares qu'un timbre suffirait à en faire la liste), c'était faire dégager quatorze squatteurs nudistes et inconscients de son salon.
Alors que son esprit énumérait les solutions à son problème (mais pas trop vite, non plus, hein parce que c’était le matin), il fut interrompu par la vision inopinée d’un visage familier.
L’intelligence ultra développée de Jérémie lui avait permis de comprendre que ce bon vieux Brett n’était pas venu jusqu’ici pour admirer les canards (qui, par ailleurs, avaient remis ça). En revanche, comme c’était le matin et qu’il avait la gueule de bois, il n’avait aucune envie de réfléchir au pourquoi du comment il était venu jusqu’en Bourgogne..
« Bonjour Jérémie, lui déclara Brett tandis qu’il empruntait la passerelle surplombant l’eau pour aller rejoindre son confrère, j’imagine que tu sais pourquoi je suis là.
- Je peux pas, j’ai la migraine, répondit Jérémie comme si les mots lui étouffaient la gorge en sortant.
- Allons ! Tu sais bien pourquoi je suis là ?, insista le vieux chauve sans sourcils que l’on nommait Brett Terme.
- Non, je vois pas.
- Euh…sérieusement ?
- Ouaip. Franchement, je vois pas pourquoi t’es venu ici… »
S’ensuivit un long silence entre les deux hommes qui observèrent désormais le canal.
Un silence agrémenté d’une petite touche de nasillements sauvages et rehaussé par la clapotement singulier de l’eau.
Un silence soudainement écarté par le rire bref, et aussi blanc que le foutre d’un mouton, de ce vieux Brett.
« Décidément, Jérémie, votre manque de jugeote m’aura manqué, assura Brett sur le ton de la plaisanterie.
- Et bah moi, je peux te dire qu’il n’y a rien chez toi que me manque, mon p’tit Brett…à part ta fille », répliqua Jérémie, le sourire aux lèvres, sur un ton d'impertinence absolument saisissant.
Après avoir laissé son visage se blêmir et ses yeux sortir de ses orbites durant quelques secondes, Brett se ressaisit rapidement et annonça le but de son déplacement à notre héros du matin, du midi, et du soir.
« Lulu voudrait vous voir, Jérémie. Apparemment, d’après les informations découvertes par Stan, quelque chose de pas net se trame du côté de chez Swan. On a essayé de confirmer ça avec Paul, mais il ne dit rien.
- Et Morris, il en penses quoi ? Il a traîné du côté de chez Swan bien avant que Desmond ne fourre son pied dans le cul de l’Agence.
- Ca fait plusieurs semaines qu’on est sans nouvelles de Morris. Forcément, on a essayé de vérifier le bordel avec Jérôme et Ben, mais ils sont actuellement en train de porter assistance à Fred pour l’affaire Rodrigue. Et quant à Virginie, je suis sûr que vous connaissez déjà son avis sur la question.
- Oh bah ça ! Bien sûr que je le connais son avis !, répondit Jérémie tout en riant grassement.
- Bien sur !
- Crois-moi qu’elle déjà tenté de le comparer avec son cigare cubain importé de Privas. Et bien depuis, elle n’ose même plus me défier sur un bras de fer ! Ha, ha, ha, ha, ha !
- Ah là là…Quel homme extraordinaire vous faîtes, Jérémie.
- Je sais, on me le dit souvent », avoua Jérémie en jetant son bol vide dans l’eau du canal.
Puis, sans perdre ne serait-ce qu’un millième de sa grâce légendaire, Jérémie s’avança sur les plats-bords de sa péniche, ouvrit sa braguette avec prestance et urina élégamment dans l’eau tout en continuant à parler à Brett qui fit attention à détourner les yeux.
« Mais t’auras beau me sortir tous les compliments que tu veux, je ne retournerais pas à l’Agence. Même ceux sur ma bite ! Moi et le boulot d’agent secret, c’est fini ! Je suis devenu un vrai marinier, moi. Un pur de chez dur comme on n’en voit que sur les flots.
- Mais enfin, Jérémie ! Vous êtes indispensable à notre Agence. Vous êtes le meilleur marinier-agent secret du monde ! »
Là dessus, bien évidemment, nous choisirons de ne pas contredire les propos de Brett car il faut bien l’avouer : Jérémie Tyger est un homme génialissime, mais c’est aussi le meilleur agent secret ET marinier de toute la planète.
Soit dit au passant, il faut également dire que c’est le seul à faire les deux mais cela n’enlève rien de sa grandeur.
« Pourtant, j’en ai fini avec cet univers, poursuivit Jérémie avec un arrière-goût de mélancolie dans la voix qui le rendait encore plus attachant. Je n’oublierais jamais ce qui s’est passé aux Philippines.
- Euh, votre dernière mission s’est passé en Espagne, Jérémie. Pas aux Philippines, fit remarquer Brett.
- Ah, vraiment ? Pourtant, le Soleil était le même là-bas. Et je me souviens être tombé sur pas mal de moustachus !
- Le Soleil est plus ou moins le même partout, Jérémie…à part dans les pays où il n’y en a pas, comme l’Angleterre. Et quant aux moustachus, il me sembles que c’est parce que les Espagnols sont très poilus.
- Ah, c’est donc ça ! Les pauvres ! Si pauvres qu’ils ne peuvent même pas se raser…Enfin, tout ça pour dire que je n’oublierais jamais ce que j’ai vu au Portugal… », conclut Jérémie tout en se replongeant dans ses pensées abyssales et profondément déterminantes pour la science psychothérapeutique moderne tellement son esprit est bien foutu quand même.
Brett, qui ne pouvait voir ou comprendre de telles choses à cause de sa calvitie castratrice, posa sa main sale de subalterne anglais de Lulu (le chef très, très gentil de l’Agence) sur l’épaule carrée de notre héros dans l’espoir de lui apporter son soutien condescendant de subalterne anglais de Lulu (le chef très, très génial de l’Agence).
« Si vous le voulez, Jérémie, la cellule psychologique de l’Agence est à nouveau ouverte. Comme ça, vous pourriez parler de vos problèmes avec notre nouvelle psychologue qui vient de débarquer de New York et… »
Qu’entends-je ?! Que vient donc de dire le vilain Brett ?!
Je rêve ou il vient d’insinuer que Jérémie pouvait avoir des problèmes ?!
Je n’en crois pas les oreilles de mes yeux !
Et plouf, tiens !
Un imbécile à l’eau du canal !
Regardant du haut de la péniche l’inconscient qu’il venait de jeter par dessus bord, Jérémie se mit à rire à gorges déployées en portant ses mains sur ses haches tel le héros de sa vie qu’il était.
« Ah, ha, ah ! Jérémie Tyger n’a jamais de problèmes voyons, mon cher Brett ! Regardez ! Je suis même tellement génial que je suis parvenu à te rafraîchir l’esprit, ah, ha ! »
Bien dit, Jérémie !
Puis, notre héros réfléchit soudain deux secondes sur un point qui le troublait avant de sourire à nouveau avec grâce.
« T’as bien dit que la nouvelle psychologue de l’Agence était nouvelle dans l’Agence ?, demanda Jérémie.
- Parfaitement, oui. Elle est arrivé de New York il y a deux semaines. Bon dieu, que cette eau est froide ! »
A nouveau, Jérémie réfléchit quelques instants, le temps que Brett remonte sur la péniche à l’aide de ses formidables, bien qu’inférieurs à celles de Jérémie, capacités d’escalade.
« Dis-moi Brett, si j’accepte ta mission, il y a des chances pour que je rencontre cette psychologue là ?
- Assurément, oui. Désormais, Lulu souhaite que chaque agent fasse un test psychologique avant et après le départ en mission. Il faut dire que ce qui s’est passé en Espagne nous a beaucoup traumatisés…
- Alors d’accord. Je veux bien faire cette mission mystérieuse mais à une condition !
- Tout ce que vous voudrez, Jérémie. »
Jérémie instaura alors un long silence dramatique comme il aimait en faire quand il voulait instaurer des longs silences dramatiques.
« J’aimerais que tu m’aides à faire dégager des squatteurs du salon de ma péniche.
- All right ! Je vais chercher mon fusil.
- Pas besoin ! J’ai déjà tout ce qu’il faut chez moi !
- Bon, eh bien…après vous !
Et ils y allèrent.

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