Eh oui !
L'histoire totalement effrayante d'un homme qui a affronté un stylo quand il était petit. Malheureusement, bien qu'il ait survécu à notre grand désespoir, il a également décidé d'écrire.
Que ce soit pour traiter de philosophie, de jolies femmes, de récits farfelus, ou simplement pour dire des conneries, sa plume (bien qu'il ne soit pas un oiseau) sera mis à rude contribution.
Tout ceci dans un ballet explosif et subversif de lettres, de mots, et de phrases mélangés pour donner un cocktail psychédélique mais néanmoins épique.

samedi 30 avril 2011

Charmons les ondes langoureuses du son...

...Et ne nous privons pas d'écarter les cuisses de nos oreilles !

Voilà tout juste près de 2 semaines, mes p'tits loups, que je vous ai parlé d'un bijou du cinéma européen, d'un film qui aurait eu le triple mérite d'afficher une romance lesbienne remplie de charme, de profiter d'une réalisation implacable, et de s'octroyer sans vraiment le faire exprès d'une exclusivité (espérons-le) temporaire car le dit-film (Room In Rome, pour les étourdis qui auraient manqué l'ancien billet) reste toujours inédit en France.
Et depuis plus rien !
Ce blog se serait-t-il trouvé esseulé après ces quasi 2 semaines de vide total ?

Non, je ne le permettrais pas.
D'ailleurs, je ne l'aurais jamais permis si, en fait, une flemme chronique ainsi qu'une semaine de vacances dans ma Bourgogne natale pour Pâques ne m'en avait pas empêchés.

Mais, pour ne pas changer, me revoilà encore à faire planer ma plume folâtre au dessus de ce blog pas si misérable que ça à une heure extraordinairement tardive, mais je m'en fiche car j'aime dormir tard !

Pour commencer, je vais aller vous énumérer joyeusement les quelques nouveautés qui ont eu l'aimable intelligence de parsemer mon existence depuis ces derniers temps.
Déjà, mon jeune frère, qui n'a pour seul défaut que le fait qu'il écrive de la main droite, a dernièrement lâché son site Web parmi la toile immense et cruelle du Net.
Sur ce même site, fort joliment réalisé, vous y retrouverez la saga MP3 (des créations audiophoniques comparables à des feuilletons radiophoniques mais en format MP3 et téléchargeables gratuitement) écrite, enregistrée, mixée, montée, et réalisé par Neckhaos (le pseudonyme de mon frère, donc) : Le Monde Pitoyable de Glagnork.


Pour résumer rapidement (pas trop non plus) parce que c'est tout de même pas le sujet de ce billet de ce soir, Le Monde Pitoyable de Glagnork narre de façon charmante les mésaventures d'un jeune homme du nom de Léon, fraichement chômeur et divorcé, qui va se retrouver projeté dans un autre monde pour diverses et obscures raisons que je ne vais décrire ici parce que, namého, allez donc l'écouter vous-mêmes bande de sourds !
Et c'est ainsi qu'il croisera sur son chemin (vers où ? Pas sûr que même le créateur de la saga le sais) des personnages excentriques, et devra faire face à des événements qui changeront sa vie (et celle d'un nombre incalculable d'autres personnes au passant, parce que ce n'est pas intéressant sinon) à jamais.
Enfin, consécration ultime ! L'élément fondamental qui vous obligera à coup sûr d'aller jeter un coup d'oreille à cette création audio est que je joue dedans !
Eh oui !
À mes trés chers, et très peu nombreux, admirateurs, sachez que votre obligé serviteur, moi-même, interprète dans cette œuvre un rôle secondaire assez récurrent. Et ça, ça me procure autant de plaisir que le fait de lire vos commentaires ou de mettre au défi mon esprit détraqué devant autant de tentations mondaines sur les vastes contrées des Internets avant de céder la place à mon membre érectile en action dans une parade d'amour folle avec ma main dansante.
Mais chut !
J'ai déjà mentionné ces sites-là dans le billet précédent, et ce qui suit dans cet article-ci sera tellement trash que vous n'avez pas besoin d'en lire plus.
Bref ! Tout ce vous devriez en retenir dans ces quelques paragraphes, c'est qu'il faut aller ici et vous n'avez ensuite qu'à écouter tranquillement cette aventure fantaisiste.

Ensuite, j'aimerais vous faire part d'un coup de cœur à l'encontre d'une personne, et d'un être humaine plus particulièrement.
Bien sûr, pour que je mette soudain à me parler élogieusement de toi (oui, toi !), il me faudrait déjà recevoir tes messages doux et sulfureux...or ce n'est pas encore arrivé donc c'est ballot.
Non, mon coup de cœur est destiné à un humoriste français dont j'avais plus ou moins entendu parler auparavant, mais que je n'avais jamais pris la peine de surveiller plus en profondeur.
C'est Nicolas Bedos.


Hum...Un sourire charmeur pour une verge...euh, une verve bien en forme.

Fils du non-moins verbeux Guy Bedos, ce cher Nicolas (il n'y en a pas que des mauvais, comme c'est bien fait !), ce dramaturge et chroniquer anime régulièrement sur France 2, dans l'émission Semaine Critique, présentée par Franz-Olivier Giesbert, où il crée régulièrement la polémique à cause de son impertinence magnifique (qui n'a rien à envier à celle de feu Maître Desproges), de son auto-dérision récurrente et presque indécente sur sa condition de "fils de...", de sa vulgarité délicieuse, et son verbiage fluide qui réjouit mes neurones et mes zygomatiques.
Et ce gars-là, depuis que je dévore avec ardeur ses "Chroniques Mythomanes" sur Youtube, je l'adore !

Mais, vous vous demandez surement, comment ai-je fait pour accéder à toutes ces vidéos depuis ma Bourgogne profonde alors que je squattais allégrement l'appartement bucolique de la future impératrice viticole qu'est mon anglo-écossaise de mère (ainsi que son ordinateur portable au passage) ?
Comment aurais-je pu m'esclaffer bruyamment devant l'humour caustique de ce "Desproges moderne" tandis que ma génitrice regardait avec passion un mariage princier dont tout le monde s'en fout mais qu'un tiers de la planète a tout de même suivi sans éveiller la part animale de cette tigresse maternelle capable de trancher la gorge de celui ayant le malheur d'obstruer maladroitement l'espace sonore ?
Tout simplement, mes p'tits loups, en utilisant des écouteurs...
Cette réponse incroyablement simpliste à ces questions horriblement complexes me permet finalement d'aborder le thème ce billet, et l'interrogation de ce billet : Peut-on réellement se permettre de profiter d'une vidéo sur Internet si on en coupe le son ?

Pour illustrer cette question, nous allons utiliser un exemple très connu qui vous dira forcément quelque chose.
Une vidéo fort puissante devenue culte dans le pays du Net au point d'avoir marqué une génération d'internautes incrédules devant la profondeur philosophique de cette vidéo au caractère humain sans précédent, si bien que l'Humanité s'est retrouvée entièrement unie pour exprimer ses émotions répulsives face au contenu brutal de ce petit bout de film.
Oui mais c'est bien sur !
Je parle de....2 Girls 1 Cup !


Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est 2 Girls 1 Cup, un petit conseil : Ne regardez jamais cette vidéo !...ou alors essayez de la regarder le plus tardivement possible si vous le pouvez.
Pour vous décrire tout cela sans tomber dans l'abject et le romantisme du dimanche à l'eau de rose, disons simplement que cette vidéo nous dévoile, devant nos yeux inconscients, une histoire d'amour complexe de deux femmes pour les excréments et le vomi.
Oui...
Et, histoire d'approfondir le sujet, une fois passé l'intérêt artistique de cette vidéo plus que dégueulasse, il y a en plus un caractère social très intéressant derrière cette vidéo car une nouvelle lubie est apparue : Filmer les réactions de ses amis quand ils regardaient la vraie vidéo et les partager sur le Net.
Une véritable chaine d'émotions humaines qui, il faut bien l'avouer, tend à prouver que le Net, c'est quand même surprenant et parfois rempli de bonnes idées que même le moins humaniste des cons homophobes et xénophobes qui trainent en nombre dans le monde, il en serait ému s'il voyait ça.
Mais pour être honnête, je n'ai jamais vraiment regardé cette vidéo jusqu'au bout donc je ne saurais tenir une critique approfondie, mais d'après des sources aussi diverses que Wikipédia, Le Monde, un roman quelconque de Sade, et une étude inachevée de Levi-Strauss, 2 Girls 1 Cup présente deux femmes qui défèquent dans une coupe pour aller ensuite se nourrir docilement (et avec, semble-t-il, une once de plaisir venue de nulle part) de leur merde.
Tout ceci avec pour seul accompagnement sonore que deux mains invisibles qui voguent élégamment sur les touches d'un mignon petit piano (qu'on ne voit pas ! Sinon, ça serait encore plus bizarre...).
Tout à fait !
Aucun son ! Aucune idée de la voix des deux demoiselles ! Rien qui ne parvient à nos oreilles par delà le piano de la bande-son. Même le fracas suave du vomi s'écrasant contre le sol a été coupé du montage !
Et ça, mes amours, je ne sais pour vous, mais je trouve que ça en rajoute plus au caractère scabreux que l'idée saugrenue que ce taré de réalisateur a eu en voulant que les deux demoiselles se vomissent dans la bouche !
Un choix étrange qui choque bien plus le cœur froid et félin qui siège dans mon thorax que la vue de ces bouffeuses de merde !



"- Mais pourquoi elles font ça ?!
- Tu sais pourquoi ils ont mis du piano toi ?
- Mais, sérieux, pourquoi elles font ça ?!!"

C'est vrai ! Après tout, on a tellement l'habitude d'écouter de la merde, de regarder des films de merde, de dire de la merde dés qu'on se met à parler d'autre chose que du sexe, de la mort, et du Rock dans les conversations courantes que la scatophagie appliquée n'étonne plus personne.
Mais bon dieu, pourquoi ce piano ?!
Quitte à ne pas avoir mis les bruitages captés par le micro de la caméra (à condition de considérer le fait que la caméra était équipée d'un micro...), ils auraient pu tout simplement éblouir nos pauvres âmes prudes traumatisées par un silence brut de décoiffage !
C'est incompréhensible, mais cela nous permet de nous demander si le mieux ne serait pas de couper le son durant la lecture de cette vidéo....voire sur d'autres vidéos, sait-on jamais...

M'enfin, comme je ne suis qu'un pseudo-lettré narcissique et qu'il se fait déjà beaucoup plus tard que depuis le début de l'écriture longuette, rythmée par la voix superbe de cet amant mythomane de mes zygomatiques chatouilleuses qu'est Monsieur N. Bedos, de cet article aussi sale et débraillé que mon esprit après une visite de courtoisie sur xHamster, je pense que mon avis n'intéresse pas grand-monde.

Mais chut ! J'ai encore cité un autre site porno !
En punition, je vais mettre fin à cette interrogation vide de sens, mais aux enjeux humains plus qu'importants, et je vous laisse vaguer ici et là en espérant vous serrer dans mes bras un jour.
Ou une nuit, ce serait mieux...
Notre tendresse n'en sera qu'accentuée.

Allez, gros bisous baveux à vous, mes amours.
Je vous hais. Pas. Trop.

lundi 18 avril 2011

Roma, Ô Roma !

Ah Roma !

Rome, la belle Rome.
La Ville Éternelle, le Berceau du monde.
La cité où j'ai acheté mon premier katana de collection.....
Et c'est là, au milieu de ma phrase (comme vous n'êtes qu'une bande de pseudos malpolis qui ne faisaient rien qu'à m'interrompre au milieu de mes phrases !) que vous me lancez d'un ton rempli d'interrogations presque plaintif : "Katana de collection" ? À Rome, la ville du Colisée et du Forum (si, si ! Le tout premier forum de l'histoire était IRL !!) ?
Eh bien oui ! Je fonctionne comme ça moi ! Je m'offre des casquettes rasta à Venise et des sabres japonais à Rome...essayez un peu de comprendre ma logique et l'anévrisme va vous péter à la figure, je vous l'assure.

Mais revenons à nos pastas, je vous prie !
Donc oui, Rome, la ville où j'ai mangé les meilleurs glaces de toute mon existence.
Une ville au charme sans pareil et à l'aura lourde et présente dans chaque rue tant son histoire fut mouvementée et puissante.
Cependant, pour tout vous dire, j'ai largement préféré mon voyage à Venise qu'à Rome.
Venise est empli d'un charme tranquille, comme si les battements de son cœur aquatique nous amenait doucement à la contemplation pure et simple de la vie à l'Italienne.
La Dolce Vita, comme disent les roumains....
Pourtant, malgré tout l'amour que je porte envers la Sérénissime, le billet de ce soir sera dédié à Rome.

Ou, plus précisément, d'un film dont l'action s'y déroule.
Alors oui, avant de passer aux choses sérieuses, vous devez vous demander depuis quand ce blog à but ouvertement littéraire à la base s'est docilement transformé pour aller désormais proposer des critiques cinématographiques un peu comme le font la plupart des libertins fiévreux qui tailladent sans vergogne le moindre bout de pellicule un tant soit peu neuf dans leurs antres humides et glauques (Spécial dédicace à Odieux Connard, par ailleurs !).
Eh bien, je vous répondrais avec Éloquence (Aggrésivité s'étant absenté pour raisons personnelles -J'ai même un mot de ses parents si vous le voulez-) que l'idée est toute récente.
Et puis, franchement, vu le succès joyeusement catastrophique de mes écrits, cela me paraissait absurde de ne me contenter que d'un seul registre.
On est d'accords ? Oui ? Voilà, c'est aussi pour ça que je vous aime, mes p'tits loups ! On ne se fâche jamais pour rien avec vous...

Bref ! Comme c'est un billet traitant d'un film (d'un film se déroulant à Rome, qui plus est), autant lancer les festivités.
En furetant sur le Net comme je le fais d'habitude, entre deux visites succinctes sur Youporn, Redtube, Pornhub, et tout le tralala (un jeu des sept familles "Sites Porno", ça vous tente ?), je suis tombé par hasard (on va dire que c'est par hasard, car le déroulement exact des événements serait plus chiant à décrire) sur une chronique écrite à propos d'un film italiano-hispanico-russe, réalisé par un...réalisateur (put**n de répétitions !), Julio Médem, d'origine espagnol, et dont je ne connaissais absolument pas l'existence.
C'est fou le hasard, non ?!
Passons !
Apparemment, le bonhomme aurait déjà à son actif quelques films assez chauds (comprenez par là qu'il y a des fesses et des poils pubiens) mais souvent très fouillés au niveau de la réalisation, des jeux de lumières, et de la mise en scène.
M'en foutais bien de savoir ça, moi !...Quoi que non ! J'aime trop le cinéma pour ça !!
Mais en tout cas, ce que j'ai compris, c'est que ce mec est considéré comme un OVNI dans le paysage cinématographique espagnol (voire même européen), à peu à la manière d'un Kusturica, mais en plus sensuel et sexuel (culture espagnole oblige !). Il fait un peu partie de ce genre de réalisateurs que l'on admire, ou que l'on déteste...mais qui ne nous laissent pas indifférent dans tous les cas.
Et ça, ça suffit souvent à me convaincre !
Eh oui ! Je fonctionne comme ça, moi ! J'ai les trucs absurdes, les films où on passe dix minutes à regarder un mec boire de la bière (Sofia Coppola, si tu me lis...je t'adore !(Oui je sais qu'elle ne viendra jamais ici pour lire ce que j'écrit, mais c'est pour la forme nom de Zeus !(Et une troisième parenthèse pour bien vous embêter, nah !))), et tout ça.
Aussi, quand j'ai appris que son nouveau film, sorti en 2010, présentait une romance lesbienne (je reviendrais sur l'étendue de ma passion pour l'art et la culture saphique dans un autre billet), se déroulant dans l'une des plus belles villes du monde (mais pas ma préférée, car déjà devancée par Venise dans mon esprit), à savoir Rome, j'ai foncé tel un métalleux devant l'annonce d'un concert de Lamb Of God pour aller me regarder....Room In Rome !!



Synopsis :

Alba est espagnole, Natasha est russe. Lorsqu’elles se rencontrent un soir, dans un bar, l’attirance est immédiate. Consciente que Rome leur offre l’opportunité de laisser libre court à leur désir le temps d’une nuit, elles se retrouvent dans la chambre d’hôtel d’Alba.

Au milieu des peintures anciennes, des ordinateurs modernes et lui du monde extérieur, elles font passionnément l’amour et se dévoilent petit à petit l’une à l’autre…



Comme je suis un être consciencieux (si quelqu'un sait ce que veut dire ce mot, il est prié de le faire savoir le plus vite possible, s'il vous plait) et qui tient à son faible public, je vais commencer par vous dire que ce n'est vraiment pas un film à mettre entre toutes les mains.

Déjà, comme la jaquette le laisse suggérer et comme le synopsis le précise timidement, dîtes-vous bien que, durant tout le film, vous verrez quasiment tout le temps deux jeunes et jolies femmes se baladant à poil dans une seule grande chambre d'hôtel et qui font l'amour assez régulièrement (disons, toutes les 20/30 minutes quoi...le temps de se reposer en deux parties de jambes en l'air quoi !).
Ensuite, c'est tout simplement car c'est une œuvre cinématographique d'une grande richesse et qui, dans sa lenteur et sa nonchalance, se révèle plus riche et plus profond que je n'aurais jamais pu l'imaginer.
Eh non ! Ce n'est pas qu'un bête film de cul entre deux filles extraordinairement belles (et talentueuses ! Un grand bravo au jeu d'acteur au passant !) !
En fait non ! Que dis-je là ?!
C'est même loin, très loin, d'être un vulgaire film de fesses, c'est en réalité un superbe huis-clos, tout en émotion et en poésie, entre deux femmes perdues et torturées qui verront leurs vies changées à jamais après cette nuit, la nuit du solstice d'été.
Ce qui est admirable, c'est de constater à quel point cette utopie, crée dans le cocon protecteur de cette luxueuse chambre d'hôtel et renforcée par la sincérité des corps nus et des joutes sexuelles, transforme ces deux femmes. Au départ, elles se mentent mutuellement, constamment, et se mentent à elles-mêmes. Elles se protègent de l'amour et du désir (les seules choses qui comptent, en fin de compte) derrière leurs histoires inventées et leurs faux noms.
Mais à un moment, tandis que la réalité cruelle se retrouve chassée des lieux (pour se retrouver enfermée derrière la faible cloison d'un écran d'ordinateur), et après une bonne scène de sexe, les vérités apparaissent, les langues se délient, les larmes coulent. Même la lumière évolue à leurs côtés, soulignant progressivement la beauté de chacune, ainsi que de chaque parcelle de cet appartement.
Et normalement, à partir de là, vous êtes également subjugué par l'histoire (et son rapport mystérieux avec l'Histoire...vous comprendrez en voyant le film) et votre regard ne se détourne plus jusqu'à la fin.
Et là, si j'en dis plus, ça serait gâcher la magie de ce bout de chef d'œuvre ! De plus, il y a tellement à dire sur ce film que je risquerais de passer pour quelqu'un de sensible. Avec un coeur et tout, ouais !
Quelle horreur !
Aussi, je vais terminer cette chronique en vous avouant clairement que c'est là un film bien étrange et indescriptible qu'est Room In Rome, mais que je vous recommande chaudement (oh, oh !) à vous, mes ami(e)s.
Sauf si vous êtes homophobe, que vous ne supportez pas les films légèrement intellectuels, ou bien les deux...Alors quoi je vous plains de tout mon être.

Dans tout les cas, je m'étais déjà mis à penser que 2010 avait été une année exceptionnelle pour le cinéma (Inception, The Social Network, Shutter Island, Green Zone, Scott Pilgrim, etc...). Eh bien, ce film ne fait que me conforter dans cette idée, en plus d'être bien parti pour siéger dans mon Top 15.

Bref, pour terminer la soirée, deux conseils : Regardez donc ce film et laissez-vous séduire comme j'ai été séduit. Et deux, franchement, si vous pouvez le faire avant de mourir, faîtes un tour en Italie ! Rome, Venise, Florence...Peu importe !
Sachez néanmoins que c'est l'un de ces pays qui vous changent à jamais.
Faîtes donc comme ces deux jolies dames dans leur bain, et allez changer votre vie mes p'tits loups !

Gros bisous baveux, mes amours.
A la prochaine !

mercredi 6 avril 2011

L'homme qui se masturbait durant le JT

Vous êtes de mauvaise foi, franchement !

Non, je n'ai pas inséré de façon outrageante un joli mot à fort caractère sexuel dans le titre de ce billet dans le seul but de me faire pardonner pour mon absence prolongée et injustifiée de ce blog et pour vous attirer telles des mouches, dans cette nécropole littéraire sans nom qu'est "J'ai lutté contre un stylo une fois".
Non, non, non !
Enfin...disons que cela dépendra surtout du nombre de billets que vous m'offrez en échange pour que je me décides à l'admettre ici, hein.

Bref, mais passons...
Car, aujourd'hui, je me contenterais de fermer ma gueule et de laisser ma plume habile faire le reste, vous noyant ainsi sous une flot magistral de formules alambiquées, d'anthropomorphismes usités, et de personnages désabusés.
Laissez-moi vous introduire "L'homme qui se masturbait durant le JT" !!!


L'appareil émit un tintement joyeux quand il voulut faire savoir à son propriétaire que son travail était achevé.
Et comme il est connu que les micro-ondes sont des machines orgueilleuses et pleines de fierté, l'Appareil (car c'est ainsi que nous le nommerons désormais) continua d'émettre ces mêmes petits "bip" au moins cinq ou six fois, ne s'offusquant même pas de l'indifférence prononcée de son maître devant ce travail d'orfèvre.
Car, de toute façon, dans la tête de l'Homme, l'acte de faire décongeler un pain n'était que très peu considéré comme étant de la gageure. Aussi, son attention était plus porté vers l'écran de la télévision, par exemple, que vers le joyeux micro-ondes qui s'était depuis arrêté de tinter avec fébrilité.
Et puis, soudain, l'Homme s'est dit qu'il serait temps d'aller chercher le pain dans le micro-ondes. Maintenant que ça a fini de décongeler...non ?
Décidément, il était bien, cet Homme. Un bon gars comme on aime en voir.
Bon, comme je sens que ça l'emmerde un peu pas mal de ne pas avoir de nom, cet Homme-là (et qu'en général, un personnage emmerdé emmerde souvent les lecteurs), je vais aller le nommer. Ici et maintenant.
Pas dans la phrase suivante, ou celle d'après.
Non, maintenant !
Alors, admettons déjà qu'il soit français, d'accord ? Sinon, il n'aurait pas pris la peine de faire décongeler un pain alors qu'il regarde la télé.
S'il avait été britannique, c'est du pain de mie qu'il aurait fait décongeler du frigo !
De savoir dans quelle région il habite n'est en aucun cas utile pour le bon déroulement de cette histoire, aussi je vous laisse décider.
Je ne vais pas m'occuper de tout, non plus !
Maintenant, comme il ne prend pas la peine d'aller acheter du pain frais et tout chaud à la boulangerie d'en bas, nous pouvons en déduire qu'il est soit étudiant, soit chômeur, ou alors, mieux, c'est un vieux.
Ensuite, il nous faut lui trouver un prénom sympa, un peu cliché, qui pourrait aller à chacun de ces trois cas.
François ? Trop français. Arthur ? Trop chevaleresque. Gaylord ? Euh...héhé, non, mais j'aime l'idée.
Allez tiens, Anthony ! C'est un beau prénom de branleur ça !
Que les Anthony qui me lisent ne s'indignent pas, surtout. Ce n'est pas personnel et, de plus, se branler, c'est quelque chose de noble alors bon...Ne les prenez pas mal, hein ?
Bien, nous sommes d'accord ? Parfait.
Revenons donc à notre histoire.
Anthony, en bon gars qu'il est, a sorti son pain décongelé de son désormais mutique micro-ondes et se prépare désormais à s'en couper deux belles grosses tranches pour se préparer un sandwich.
Oh oui ! Suis-je bête ! J'ai oublié d'annoncer l'heure et le lieu !
Alors...d'après ma montre imaginaire d'auteur qui contrôle tout dans sa création, il est environ 12H37, et nous sommes actuellement en train d'espionner Anthony dans son petit salon d'appartement exigu.
Et le Journal Télévisé est déjà commencé depuis une petite dizaine de minutes.
Ce détail-ci, malgré le fait qu'Anthony se fiche royalement de ce qui se raconte comme inepties médiatiques là-dedans, sera d'une importance cruciale pour la suite de l'histoire.
Mais Anthony, en bon gars qu'il était, a tout de même posé son joli p'tit cul sur sa chaise couinante, en face de sa télé à écran plat.
En même temps qu'il effectue cette action, il se prépare en même temps un archaïque mais néanmoins gouteux sandwich au blanc de poulet avec de la moutarde.
Quel homme, cet Anthony ! Décidément, c'est un gars bien.
Et puis, en plus, c'est pas de la moutarde de tafioles, ça ! De la vraie de Dijon !
Alors que ses dents pénètrent lentement dans la chair soyeuse du pain pour ensuite arracher une part du sandwich, tel un lion sous une canicule estivale, ses pensées se perdent.
Il pense au rêve bizarre qu'il a fait cette nuit, où il a vu son chat se battre contre un Tyrannosaure...et gagner ! Il pense aussi à ce petit job de merde qu'il doit trouver. Il repense à tous ses diplômes gâchés, et à ses errances existentielles. A ces rêves si lointains...Et puis il passe devant autant de souvenirs douloureux qu'éphémères des conquêtes sexuelles des dernières années, de liaisons amoureuses brumeuses, ou des soirées alcoolisés où il n'a jamais pu tirer un taf tellement il en avait peur.
Ah ça ! Pour avoir peur, il avait peur, le bonhomme ! Mais il cachait tout derrière son masque d'indifférence et de froideur. Il y en a même qui disaient de lui qu'il avait de l'humour et de l'éloquence.
Non, c'était un bon gars, cet Anthony.
Et puis, il a arrêté de divaguer. Voilà qu'il s'était pris d'intérêt pour ce qui se passait dans le monde...ou peut-être était-ce la jolie brune à l'écran qui racontait toutes ces actualités qui l'intéressait plutôt.
Pourtant, il ne s'était pas mis pas en mode "Mute". Ce qu'elle racontait avec sa jolie voix, la brunette, l'intéressait également.
Un gentleman jusqu'au bout, cet Anthony. Il fait preuve d'une formidable qualité d'écoute même devant une fille qu'il ne connait pas, qu'il ne connaitra jamais, et dont il ne fera sans doute jamais "Pouic-pouic" avec !
Quel mec bien ! Et, en bon gars qu'il était, il écouta sans fléchir jusqu'à la conclusion.
La guerre en Libye, les affrontements en Côte d'Ivoire, la radioactivité au Japon, la rigueur économique en Portugal, le mariage d'une personne importante en Angleterre mais il se souvient plus de qui c'était. Il écoutait sans comprendre. Il regardait sans voir.
Et puis il y a les Français, de plus en plus fous. Les Américains, de plus en plus en accord sur le principe du mariage homosexuel. Les belges, dont personne ne parle.
Le monde avançait, trop vite pour certains, trop lentement pour d'autres.
Mais dans tous les cas, c'était un joyeux bordel.
Et ce journal télévisé là, comme tous les autres journaux de toute sorte, adoptait le même comportement que celui de l'Appareil, bipant nerveusement à la moindre occasion, pour faire savoir à son créateur qu'il avait bien travaillé.
Tout cela devant l'indifférence effrontée de tous ces spectateurs apathiques : Vous, moi, lui, toi aussi, toi qui lit, toi qui regarde celui qui lit. Et Anthony bien sûr.
Mais lui, Anthony, il était différent. C'était un bon gars. Il s'intéressait, sans s'émouvoir pourtant.
Les japonais à six bras, les homos qui se disent "oui", les belges. Ça ne lui faisait que dalle à son cœur tout mou ! Mais ça ne l'empêchait pas de l'intéresser à tout ce spectacle. Tout comme ça nous intéresse toujours de savoir comment font les survivants dans les films de zombis pour se reconstruire une vie après le désastre.
Anthony aimait bien les films de zombis, d'ailleurs.
Et puis vint la turgescence.
Quoique surpris par cette soudaine poussée d'excitation à travers les muscles et les veines de son organisme chétif, Anthony comprit rapidement, après moult et succinctes réflexions profondes, d'où pouvait provenir la cause de cette érection soudaine : La jolie brune du JT.
Sachant pertinemment qu'il faut bien souvent obéir aux désirs du corps pour mieux en revenir ensuite aux délices de l'esprit, Anthony avala rapidement son sandwich et partit s'enfermer dans la salle de bains.
Quelques demi-minutes plus tard, le membre exposé, tenu solidement au dessus la cuvette des toilettes, comme si Anthony craignait qu'elle n'y tombe, notre personnage se mit à la tache.
Bien évidement, il ne mit pas de préservatifs !
Mettre des capotes pour se masturber, c'est comme aller au MacDo pour organiser un gala de charité.
C'est un gâchis incommensurable, inavouable, intolérable, et un tiens vaut mieux que deux tu l'auras !
Quel homme bien, cet Anthony !
Sans se presser, Anthony se mit à la tache, comme l'Appareil s'y mit plusieurs minutes auparavant. De là à dire qu'Anthony était devenu comme le micro-ondes, il n'y a qu'un pas...que je vous laisse franchir, car moi, j'ai du boulot.
Il était endurant, l'Anthony. Il savait faire trainer ça en longueur, pour plus de plaisir.
Encore fallait-t-il lui donner matière à ça...
Ça, ce fut à son esprit de s'en charger. Il repensa alors à l'image primaire qui lui donna cette envie. Il repensa à la jolie brune, à ses cheveux bruns lisses et assurément doux (qui devaient sentir bons), à son visage gracile et harmonieux, ses petites lunettes qu'elle mettait un coup oui, un coup non. Sa voix élégante et suave ondula délicatement entre ses deux oreilles.
Et puis, dans l'action, notre cher branleur commença à divaguer, une fois de plus. Il se mit à réfléchir, la main (droite ? gauche ? C'est selon votre envie...) fébrile, sur la couleur des chaises, sur l'ordre des sujets.
Et puis tout lui revint. Les japonais, le nucléaire, les belges, les homos, les pauvres portugais, Berlusconi et ses frasques sexuelles, L'ONU et ses menaces, la crise économique, la hausse du gaz.
A ce moment-là, il aurait pu s'arrêter, se laver les mains comme un bon gars, et allumer sa Playstaion Portable.
Mais non !
Il était trop tard. Il avait fait l'erreur de ne se préoccuper que de ce qui n'avait aucun intérêt. Il aurait dû manger ce sandwich comme un prince, le dégustant bouchée après bouchée. Il aurait dû migrer sur d'autres jolies brunes après celle du JT quand il se retira dans son recueillement onaniste. Il aurait déjà dû terminer sa partie de Metal Gear Solid à l'heure qu'il est.
Mais non !
Il avait été trop curieux. Il avait osé regarder au delà du miroir.
Et voilà, en guise de punition, qu'il éjacula avec force en ayant l'image d'Elizabeth Taylor dans la tête. Attention, pas celle de sa prime jeunesse, non ! C'était bien devant une Liz Taylor de 75 ans qu'il explosa.
Remarquez, il y a pire. Il aurait pu penser à un homme politique.
Mais voilà...le mal était fait, et Anthony dut noyer ses mains sous l'eau du robinet du lavabo pour reprendre ces esprits.
Il s'était fait avoir...et, à coup sûr, il n'aurait plus l'esprit pour aller jouer à MGS.
En échange, il n'aurait qu'à faire un tour sur Internet pour son orientation professionnelle, ou bien il pourrait aller regarder un documentaire sur la Cinq.
En plus, c'est sur les caïmans, d'après le magazine télé. Il n'y a aucun risque avec ces trucs-là.
Décidément, c'était vraiment un bon gars. Un homme bien comme on aime bien en voir...ou pas.

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