Eh oui !
L'histoire totalement effrayante d'un homme qui a affronté un stylo quand il était petit. Malheureusement, bien qu'il ait survécu à notre grand désespoir, il a également décidé d'écrire.
Que ce soit pour traiter de philosophie, de jolies femmes, de récits farfelus, ou simplement pour dire des conneries, sa plume (bien qu'il ne soit pas un oiseau) sera mis à rude contribution.
Tout ceci dans un ballet explosif et subversif de lettres, de mots, et de phrases mélangés pour donner un cocktail psychédélique mais néanmoins épique.

mercredi 23 mai 2012

Jérémie Tyger - Partie 3 (ou quand vous pensiez avoir tout vu)

Vous pensiez avoir tout vu ? Eh bien non !
Vous pensiez que j'abandonnerais ce blog à jamais ? Eh bien non !
Vous pensiez que je commencerais ce message en vous déclarant amoureusement la bonne année (depuis le temps que j'aurai du le faire) ou en m'excusant platement de n'avoir pas su entretenir ce site depuis des mois ? Eh bien un peu quand même !
Vous pensiez que...


Choqué que je suis par cette image inopportune, impromptue, et pas du tout en accord avec la date de cet article, je me décide à vous révéler dès maintenant la suite des somptueuses aventures de votre héros favori : Jérémie Tyger.
Et oui ! Vous pensiez ne jamais revoir cet être extraordinaire ? Eh bien non !
Voici prestement le chapitre 3 ! Que va faire Jérémie maintenant qu'il sait de la bouche de ce sale english de Brett que son ancien chef, Lulu, a de nouveau besoin de lui car quelque chose de pas net se trame du côté de chez Swan ? Choisiras-t-il de revenir vers son Agence après ce qu'il s'est passé en Espagne ?
Vous pensiez avoir tout lu ? Eh bien non !

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Malgré les rayons ardus d’un flamboyant soleil d’été, qui menaçait de brûler leurs cornées, personne ne plissa les yeux en regardant l’immense Jérémie Tyger passer les vitreuses portes battantes de l’Agence.

Notre homme, cependant, a beau être d’une puissance qu’un mélange sournois entre Attila le Hun et Ulala seul saurait égaler, il n’est pourtant pas condescendant pour autant et sait apprécier la compagnie de ses mous et chétifs collègues à sa juste valeur.

Tandis que la foule acclame le retour de son héros, Jérémie leur fait profiter du spectacle inouï de ce sandwich blanc de poulet/sauce au poivre qu’il dévore sans prêter attention à tout ce monde agglutiné autour de son énergie lumineuse tel un troupeau de moustiques attirés par un néon branlant.

À l’orée de la cage d’escalier, une jeune rousse légèrement dodue enlève avec frénésie le haut de son tailleur pour lui montrer ses seins.

Jérémie y jeta un coup d’œil rapide, histoire de, mais l’amateur de magnifiques poitrines qu’il était n’adhéra finalement pas au tableau qui s’offrait à vingt bon centimètres de son visage.

C’est qu’il devait avoir ses raisons.

Si un homme comme Jérémie Tyger trouve que tes nichons ne valent pas le coup d’être mordillés passionnément devant une multitude de fans enfiévrés, c’est que tu as une poitrine tout juste passable ma cocotte ! Désolé !

Après avoir fini son sandwich, Jérémie emprunta les escaliers en trottinant après avoir arraché la porte qui y menait pour la jeter à la figure des filous qui le filait. Ça améliore la digestion, selon lui.

Et non, ce brave Jérémie ne prend jamais les ascenseurs. Et dans les rares cas où il l’utilise, il préfère passer la trappe du dessus et aller directement sur le sommet de l’élévateur pour le voyage. Ça lui permet de se glisser dans les conduits d’aérations après.

Après plusieurs étages gravis en grande hâte, cinq grenades fumigènes jetées un peu partout dans les bureaux, et une pipe taillée en vitesse par l’artisan du bois qui avait installé son échoppe au 32° étage, Jérémie parvint enfin devant le bureau du directeur.

Il s’arrêta, considérant la porte en bois poli avec déférence.

Notre brave héros n’était aucunement intimidé par son ancien patron, mais il lui faut bien avouer que, s’il n’est pas aussi génial que Jérémie, Lulu peut être considéré comme étant sur un autre niveau d’excellence.

En même temps, il est le seul parmi tous ses supérieurs hiérarchiques à ne pas avoir eu la mâchoire brisée suite à une parole déplacée ou une réaction violente de la part de Jérémie après avoir mangé des fajitas.

Il paraîtrait même que Lulu serait le seul de l’Agence capable de tenir tête à Jérémie…Même si, honnêtement, tout le monde prie pour qu’ils n’aient jamais à s’affronter même par jeu.

Quand on pense à l’affreuse histoire d’un bâtiment de télécommunications qui fut totalement enseveli lorsque Lulu découvrit, furieux, que le contenu du DVD pornographique qu’il venait de piquer nécessitait d’appeler une ligne privée pour débloquer les vidéos à l’aide d’un code numérique ! Jérémie, lui, qui voulait également regarder les vidéos, se contenta juste de faire un trou dans la Grande Muraille de Chine pour se défouler. Heureusement, les deux se calmèrent bien vite, mais on n’osa jamais les contrarier, ni l’un ni l’autre, et surtout pas les deux en même temps.

Jérémie inspira profondément.

Il est déjà à la limite de l’impossible pour un être ordinaire de rentrer dans le bureau de Lulu sans y être d’abord invité par sa secrétaire particulière (qui l’est d’ailleurs vraiment beaucoup, pour sûr) sans craindre de brûler vif comme le fromager basque qui s’apprête à rencontrer Dieu, le Prophète Mahomet, et Till Lindemann en même temps.

Alors, pour un être aussi puissant que Jérémie Tyger, cela demande une intense préparation mentale et physique.

« On ne sait jamais ce que l’on pourrait trouver en ouvrant la porte du bureau de Lulu. », pensa Jérémie tout en tournant la poignée de sa grosse main moite.

Il entra.

Un tableau démesuré lui explosa à la gueule comme une colossale pluie de liqueur féminine sous un soleil de paillette. Pour un peu, il aurait pu y avoir des arcs-en-ciel !

Mais ça, Jérémie s’en foutait. Ses magnifiques yeux ne faiblirent pas, tendus qu’ils étaient à admirer l’Oeuvre. Il n’avait pas vu quelque chose d’aussi beau depuis des lustres. Pendant un temps, tous ses soucis, ses fêlures, toutes ses choses bien nazes qu’il ne possède même pas s’envolèrent dans un étincellement nacré.

Englobé dans une lueur chaleureuse, Lulu était assis en tailleur sur son bureau, nu comme le p’tit Jésus.

Aussi beau qu’une aurore boréale, son membre turgescent, son pic imposant, son glaive de chair était debout, fier. Bandant avec vigueur, une fine tige métallique glissée dans l’urètre, Lulu méditait calmement et ne semblait aucunement dérangé par la présence de Jérémie.

Notre vaillant Jérémie, quant à lui, était au contraire plutôt dérangé par sa vision. Il avait l’impression d’avoir pénétré dans un univers alternatif, où sa perfection ne tarderait pas à fléchir devant cette déchéance.

A sa droite, il remarqua bientôt la secrétaire de Lulu, un casque sur les oreilles avec le volume à fond, vêtue principalement d’un simple tablier, qui aiguisait avec soin un sabre immaculé.  

« Tu te souviens d’Inamorata, Jérémie ? », déclara soudain Lulu, les yeux toujours clos.

« Oh, euh enchanté. », déclara Jérémie à l’encontre de la brune pulpeuse qui astiquait toujours précieusement son épée.

En soupirant d’un air excédé, Lulu ouvrit les yeux et tourna la tête vers son agent.

« Mais non, espèce de serviette de bain, je te parle de mon sabre, voyons ! Magdalena, réceptacle !! »

Alors même que la musique semblait être à fond dans son casque, la secrétaire, Magdalena, distingua l’appel de son maître aussi clairement qu’un sous-marin au milieu d’un aquarium et courut vers lui, un large bol à la main.

Avec un détachement et une classe sans pareille, Lulu se leva, sauta de son bureau et retira le plus naturellement du monde la tige de son urètre.

Rapidement, un liquide blême et quasi-incolore sortit en trombe de sa queue magnifique pour atterrir pêle-mêle dans la coupe tenue par la nudiste en tablier.

Cela dura au moins cinq minutes. Si bien que Jérémie ne pu supporter plus longtemps ce spectacle tragique sans ouvrir la fenêtre et abattre un avion qui passait par là en lui jetant une tasse à pleine puissance.

Le flot de sperme s’arrêta enfin de couler lorsque le contenant fut presque plein.

Puis, avec envie, Magdalena plongea ses lèvres dans le bol, bu un peu de la précieuse semence, puis déclara en se léchant les babines : « Hum, je pense qu’on a ce qu’il faut pour ce mois-ci, patron. Mais je sens encore un peu trop de noirceurs donc elle ne sera au top de sa pureté, je vous préviens. »

Puis, le bol dans une main, et l’épée de Lulu dans l’autre, elle partit en direction du couloir, où elle disparut après avoir laissé à Lulu le soin de fermer la porte.

Celui-ci, toujours défroqué et élégant comme seul Jérémie l’aurait été s’il n’était pas tant choqué, s’assis doucement derrière son bureau.

« Eh oui ! Pour garder toute sa lueur et son énergie, mon épée a besoin que je lui prépare un rituel très spécial environ tous les mois.

 - En te fourrant une putain de paille dans la bîte pour ensuite, je sais pas, déballer tout ton foutre dans un bol par ta secrétaire à moitié à poil ? Je sais pas, mec, mais avant, t’avais juste besoin de trucider quelques vieux et c’était parti pour la fête ! Plus rien ne pouvait arrêter Inamorata quand elle avait pris le sang de ces saletés de vioques qui nous pourrissent la vie avec leurs conversations inutiles de quand ils étaient moins morveux !

 - Je sens une grande colère en toi, Jérémie.

 - Un peu, mon coco ! T’envoies Brett me tirer de ma Bourgogne peinard pour je sais pas quoi, et quand j’arrive, tu…Enfin voilà quoi ! Ta queue, la tige, le bol…

 - Les temps ont changé, brave loup. Je sens dans l’Univers comme un océan de paix qui venait de balayer le désert aride. Nous avons gagné, Jérémie. Les Ténèbres ne sont plus. Les terroristes, les arabes, les juifs, les présentateurs de télé : ils nous craignent tous désormais. La France se tient droite, écrasant les ennemis de sa République avec de grosses bottines à semelle compensée en plein de la tronche.

 - Et ?

 - J’ai compris que pour maintenant la paix dans ce monde, il nous fallait abandonner toute cette noirceur que nous utilisions contre nos ennemis et aller vers quelque chose de plus lumineux. C’est pour quoi, au lieu de la sanctifier dans le sang, je plonge désormais ma lame dans la liqueur de la vie. Ainsi, quand je découperai ces sales islamistes en morceaux, ce sera non plus avec violence, mais avec clarté et espoir en l’humanité.

 - Ah ouais quand même…Moi, quand je regarde juste des canards baiser, ça me fait pas autant d’effet perso. Tout ce que je fais, c’est manger des céréales sans lait et laisser mon narrateur dire au monde à quel point j’suis immensément génial !

 - Tu n’as pas changé, Jérémie, hein ? Toujours aussi peu de considération pour l’espèce humaine ? Tu ne laisserais jamais aux figurants l’occasion de prouver leur valeur.

 - On leur demande pas leur avis. C’est nous qui décidons de l’avenir du monde. Et puis, je ne voudrais pas dire, mais si tu m’as fait venir juste pour discuter philo, je ferais tout autant de me barrer.

 - Non, attends ! Pardonne-moi, j’ai été inconvenant. Moi-même, je comprends ce que tu ressens. Mais oui, je t’ai fais venir car nous avons besoin de toi pour un problème d’envergure.

 - Oui. Brett m’a déjà un peu briefé. Complexe, ton affaire !

 - Et c’est pour ça que j’ai fait appel au meilleur et seul agent secret/marinier de la planète !

 - C’est cool, mais je commence quand ?

 - Attends deux secondes ! Il va falloir te faire passer des tests psychologiques avant. Désolé, mais les mesures viennent d’en haut, tu ne peux pas t’y dérober.

 - Je sais, c’est ce qui a poussé Brett dans le canal lorsqu’il me l’a dit.

 - Mais ça ne devrait pas te poser de problèmes vu que la nouvelle psy qu’ils nous ont envoyés est canon.

 - Je sais, c’est ce qui a poussé mon admirable derrière jusqu’ici. Mais, vois-tu, je préférais voir le canon que la psy. De toute façon, je n’en ai pas besoin, pas envie, et si quiconque m’y pousse, je lui plonge mon pied dans la bouche, compris ? »

Sans sourciller, tout désinvolte qu’il était, Lulu sortit de sous son bureau une longue batte de base-ball. Puis, il plongea ses yeux ahurissants dans ceux de notre héros avec malice.

 « Hum quelle grosse batte, dit-il nonchalamment. Tu dois être bien seule, comme ça, sans personne pour te réchauffer dans cet hiver glacial. Mais je connais un bon endroit où tu seras bien au chaud. Un endroit calme, sombre, mou que j’affectionne particulièrement. Et si je t’y introduisais en douceur devant mon cher ami Jérémie que voilà ? Oh mais oui, je sens que tu en rêves… »

Dégoûté et ne voulant pas avoir plus d’ennuis avec les compagnies aériennes des alentours, Jérémie interrompit rapidement Lulu :
 «  C’est bon ! Je vais la voir, ta grognasse de psychologue ! Maintenant, lâche cette batte ! »

 (Ce chat aussi pensait, tout comme vous, avoir tout lu. Eh bien non !)

Alors ? Vous aussi, vous pensiez avoir tout lu avant ça ?
Libre à vous d'y répondre ou non, mes p'tits loups. Allez, à la prochaine !
Peace & Love  ;)

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