Eh oui !
L'histoire totalement effrayante d'un homme qui a affronté un stylo quand il était petit. Malheureusement, bien qu'il ait survécu à notre grand désespoir, il a également décidé d'écrire.
Que ce soit pour traiter de philosophie, de jolies femmes, de récits farfelus, ou simplement pour dire des conneries, sa plume (bien qu'il ne soit pas un oiseau) sera mis à rude contribution.
Tout ceci dans un ballet explosif et subversif de lettres, de mots, et de phrases mélangés pour donner un cocktail psychédélique mais néanmoins épique.

mercredi 30 mai 2012

Jérémie Tyger - Partie 4 (De quelle couleur est l'attente ?)

Il fait beau. Il faut chaud.
Mes aisselles sentent beau la sueur chaude.
Et alors qu'en ce mercredi vous suffoquiez atrocement, vous vous demandiez comment respirer enfin normalement.
J'ai une idée pour vous, mes p'tits loups : Goûter avec douceur un peu des péripéties de Jérémie Tyger.
Enfin, si vous m'accusez de forcer sur la rime, à tort ou à raison, dites-vous que c'est simplement un moment de frime avant l'action.
Plume, va, vole !

J'en connais, pas si proche du poids plume, qui sont encore bien loin de voler.
Sinon, à faire voler les plumes de badmi !

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Un teint orangé embellissait la pâleur des lieux tel un parfum de nacre posé sur une plaque de neige.
Jérémie Tyger est un homme singulier et surprenant sur tous les points. Son esprit fourmille de mille éclairs de génie, à tel point qu’un nouveau modèle d’énergie renouvelable succède en ce moment même à une représentation remémorée des seins de Magdalena, la secrétaire particulière si singulière (ou « la secrétaire singulière si particulière », c’est selon vos préférences) de Lulu, venant ainsi d’éclore dans son cerveau hors du commun.
Pourtant, il s’emmerde.
En tout temps et toutes occasions, jamais il ne fut las. Summum personnifié de l’évolution humaine dès ses premières heures, notre héros ne se trouva jamais confronté à la morosité ou l’ennui.
C’est d’ailleurs pour ça qu’on l’adore, qu’on l’admire, que l’on crie ses louanges un peu comme s’il était cet enculé de Jésus.
Il botte des culs, mange des tonnes de sushi sans tomber malade, ne s’est jamais choppé de MST ou de cancer. La simple évocation de, ne serait-ce, que la première lettre de son prénom fait suer présidents, dictateurs, et parrains de la Mafia.
Les adaptations cinématographiques de ses aventures furent des daubes tant elles ne parvenaient même à retranscrire sa puissance, les acteurs qui tentèrent de l’interpréter étaient parfois tellement désespérés face à leurs échecs qu’ils s’empalèrent sur des perches à micro. Les actrices, quant à elles, végétaient durant des semaines, rendant les tournages chaotiques, après que Jérémie et son divin pylône ne soient venus leur rendre visite.
Certaines ont même failli mourir, les poumons noyés à la suite d’une fellation trop enflammée ! Ce n’est pas comme si Jérémie ne les avait pas prévenu, mais certaines, trop téméraires, veulent goûter le saint sacrement jusqu’à en voir la lumière de l’illumination.
Il détruirait chacun des ponts les plus longs du monde par ordre de grandeur s’il en avait envie !
Et pourtant, malgré tout ça, en ce moment, il s’emmerde ! Il attend.
Certes, c’est ce que l’on attend d’une personne à qui l’on a prié (et sacrifié deux koalas en son nom) de s’asseoir en salle d’attente mais tout de même !
Personne ne devrait avoir le culot de faire attendre Jérémie Tyger plus de 20 minutes dans une salle morne et ennuyeuse, où il n’y a rien d’autre à faire que de regarder tristement de vieux magazines pourris sur la manière d’organiser au mieux l’espace de son grenier.
Personne dans les environs sur qui pratiquer quelques techniques de combat au corps-à-corps. Juste des revues et un ventilateur sifflotant.
  « Elle a intérêt à être bonne, la psy, sinon je lui déchire l’abdomen avec une perceuse. », se dit Jérémie en se posant sur sa chaise pour la 9° fois.
Il se demandait honnêtement ce qu’il lui était passé dans sa tête, à Lulu, de l’avoir amené jusqu’ici pour lui demander d’attendre aussi longtemps avant que la nouvelle psy ne l’invite dans son cabinet.
En même temps, en y repensant, il n’a pas vraiment laissé Lulu l’amener jusqu’au bureau du psy…
Malgré avoir accepté, à contrecœur, de rencontrer la nouvelle psychologue, il se souvient que Lulu avait tout de même mis sa menace à exécution et commençait d’ores et déjà à s’amuser avec sa…Ça y est, il n’a plus envie de s’en souvenir !
Bref. Tout ça pour dire qu’il est sorti avec un peu beaucoup de précipitation du bureau de Lulu et qu’il n’est maintenant plus très sûr d’avoir pris le bon chemin.
Jérémie Tyger ne doute jamais de rien, ces certitudes restant plus que jamais incontestables…mais ça ne l’empêche jamais de vérifier quand il trouve qu’un truc cloche.
Et en effet, un truc clochait. En tout cas, ça y ressemblait, à l’oreille même si cela se rapprochait plus du beffroi que de la simple cloche.


Merde ! Attendez, qu’est-ce qu’il fout à Bruges ?!
  « Bah merde ! Qu’est-ce que je fous à Bruges moi ?! »
Nom d’un coléoptère tétraplégique !
Je crois bien que, sous la pression, et désireux de ne pas voir un spectacle que les meilleurs narrateurs de la planète ne pourraient même pas décrire, notre brave Jérémie ait choisi de s’aventurer bien loin. Bien trop loin, visiblement.
Allez, Jérémie ! Reviens donc dans les locaux de L’Agence, devant le bureau de la psychologue que tu aurais déjà dû rencontrer, il y a de cela plusieurs paragraphes. S’il te plait…On n’a plus de koalas en stock, mais on trouvera sûrement un chat à sacrifier en ta gloire.
  « Bah, je sais. Vu que je suis à Bruges, je vais bien en profiter, hein ? L’autre dame, Lulu, et le monde entier peuvent bien attendre ! »
Hum…Mais c’est une idée merveilleuse, Jérémie ! Quel détachement, quel flegme alors que la planète a tellement besoin de toi et de ta force !
Ellipse Temporel !!

Plusieurs litres de bière, une fusillade, et un hôtel réduit en flamme plus tard.

Un teint orangé embellissait la pâleur des lieux tel un parfum de nacre posé sur une plaque de neige.
Mais un peu moins maintenant vu que le soleil amorçait déjà bien sa descente dans les dunes mystiques de la ligne d’horizon.
Jérémie était assis avec grâce et prestance sur une des fades chaises en plastique de la (véritable) salle d’attente. Il attendait (mais de manière carrément plus géniale qu’avant, attention !).
Aucune revue bizarre sur les tables basses et un climatiseur discret et efficace.
A n’en pas douter, Jérémie allait bien s’amuser durant cette période d’attente. Son esprit avait déjà commencé à visualiser l’image de Magdalena, la secrétaire si particulière-mais-vous-avez-déjà-saisi-le-concept de Lulu, prise en sandwich entre celui-ci et notre héros, Jérémie Tyger.
Seulement, au moment où les festivités commencèrent, la porte du cabinet s’ouvrit délicatement.
Jérémie rangea ses pensées plus que pures dans un coin de son cerveau et sortit un sourire ravageur.
Puis il la vit.
Ses dents, blanches comme le sel le plus fin, éblouissantes qu’elles furent jusqu’alors, n’offrirent en cet instant qu’un ersatz de miroir de la figure sublime qui se dessinait au loin.
Quelque part entre le déclin du Soleil et l’ascension des contrées de Séléné, une autre force venait se poser dans un vent de fraîcheur à l’autre bout de la salle d’attente.
Jérémie le sentait. C’était une autre forme d’existence. Quelque chose bien loin des autres coquilles vides qu’il croise tous les jours en ce bas monde.
Cette femme n’était pas une vulgaire figurante. Tout comme Lulu ou lui-même, cette femme serait un personnage ayant une réelle importance dans cette histoire.
  « Alors ? Vous vous êtes perdus en chemin ou quoi ? », dit-elle d’une voix assurée.
 
 
A plus, mes p'tits loups !
Peace & Love !

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